mercredi 22 novembre 2023

Je cultive le minimalisme de Mino Rakotozandriny

 J'ai lu Je cultive le minimalisme de mon amie Mino Rakotozandriny

Vous connaissez peut être déjà Mino pour son blog Maman Minimaliste, ou son premier livre du même nom ou encore son groupe Apprentis minimalistes auquel je contribue modestement en tant que modérateur.





Je découvre le sommaire du livre :
1 Élaguer
2 Arroser
3 Tailler
4 Éclore et embellir

On y retrouve l'allégorie du jardinage
Cette allégorie, originale, nous suivra tous le long de la lecture et je la trouve vraiment très intéressante. Elle permet d'imager le processus qu'implique le minimalisme. Et d'appuyer sur la nécessité, comme une plante, de l'entretenir, de la nourrir et peut être même de l'aimer.


Je me considère comme minimaliste depuis toujours. Pourtant j'arrive encore à trouver des textes, des façons de voir les choses, de les dire, qui m'interpelle voire me fascine.
Dès le début du livre je suis tombée sur ce  paragraphe :




"Nous nous retrouvons au mauvais endroit au bout du chemin"


Ça, ça fou vachement la trouille 😵

Je n'y avais pas encore pensé sous cette angle mais rien que cela est pour moi, plus motivant que tout le reste.

Ce livre m'a surprise. On y parle de minimalisme bien sûr (sinon ce serait bizarre) mais pas que. On y parle de nos peurs, de nos envies, de nos frustrations, de regrets, de nos joies, de nos envies, de nos peurs, mais toujours dans le cadre de notre chemin vers le minimalisme.
Pour être honnête, le livre a commencé a vraiment me captiver à partir de la page 128. Quand on y parle des joies façon madeleines de Proust. Bien sûr l'intérêt s'est installé crescendo mais à partir de là, j'avais une vraie envie de lire la suite. Je ne dis pas que le début est nul mais c'est du connu pour un minimaliste averti. Alors que la suite, m'a permis de me remémorer des choses un peu délaissées.


Mino commence cette aventure par exposer ce que vous allez récolter c'est à dire les bienfaits du minimalisme. Il était essentiel je pense de le rappeler pour les nouveaux.


"Vivre des expériences rend plus heureux que posséder des objets"


Bien sûr chacun, suivant son vécu, son affect, sa vie actuelle, trouvera des, ou même une seule peut suffire, motivations dans ces hypothétiques récoltes.
Mino utilise beaucoup de métaphores qui permettent de mieux expliciter chaque idée mais aussi les rendent plus réels, plus palpables.


Dès le chapître Élaguer, c'est à dire désencombrer, Mino nous montre que le minimalisme peut s'appliquer à plusieurs domaines de nos vies. Je sais que cela lui tient à cœur. Il ne s'agit pas seulement d'objet, bien que le désencombrement matériel reste la première chose à faire. Et d'ailleurs elle y consacre plusieurs pages (15 pages que j'ai lu en diagonale je l'avoue) pour vous guider dans ce tri. Mais il s'agit d'un remaniement profond de notre mode de fonctionnement.

Certains livres ne parlent que de désencombrement matériel comme un coach qui vous sussurerait à l'oreille ce que vous devez jeter, voire plutôt hurler pour certains comme les méthodes américaines.
Le livre de Mino n'est pas une méthode de désencombrement à proprement parler. Mais une invitation à explorer différentes pistes afin de trouver la sienne. Et dans TOUS les domaines.

Cette quête d'inclure le désencombrement dans un projet plus large et personnel, continue dans les chapitres suivants. Et c'est là que ça devient plus intéressant pour un minimaliste averti.


Dans le chapitre Arroser, Mino insiste sur l'individualité de chacun et donc des besoins différents de chaque personne. Elle propose une vraie introspection personnelle. Il faut d'abord savoir qui on est et ce que nous voulons.
NB : le diagramme "90 years" ça fait carrément flipper. 😱


Dans le chapitre suivant, on découvre comment cheminer vers l'excellence.Mon chapitre préféré. On en parle pas assez. Dominique Loreau y fait souvent allusion. Mais dans les autres livres, cela est souvent tu. Pourtant pour moi, c'est presque l'essence même du minimalisme, avec la mise en avant de la notion de qualité et de celle de l'esthétisme.


" C'est notre propre chemin. Ce sont nos efforts"


J'ai aimé l'idée de laisser le temps chercher pour nous(p178). C'est quelque-chose que je fais mais étrangement, je ne l'avais jamais relié au minimalisme.


Dans le dernier chapitre, Mino pousse plus loin la philosophie du minimalisme. Quoi faire maintenant. La pleine conscience. Partager. Et plus d'autres choses qui n'ont pas un rapport direct avec le minimalisme mais qui permettent d'apporter ce que peut être vous recherchiez à travers les achats et les objets.


Ce livre me rappelle un peu celui de Regina Wong. Une grosse partie du livre était consacrée à des réflexions après ou autour du minimalisme matériel.
Faites de la place de Regina Wong


Vous l'aurez compris, c'est bien tout votre mode de pensée qui va se retrouver chambouler. Pas seulement l'intérieur de votre maison.

Mino propose comme dans son premier livre des exercices tout au long de la lecture. Et notamment un suivi par la création d'un carnet de route.


Bon, sur ce, je vous laisse, je dois aller acheter un aspirateur robot qui lave en même temps 😶
Si si c'est minimaliste, vous verrez si vous lisez le livre




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