mardi 30 janvier 2018

Les minimalistes cacheraient des choses sous leur tapis imaginaire

Après avoir lu un article sur le minimalisme écrit par un journaliste non-minimaliste 😵

Bien-sûr, je sais que ce magazine est sujet à polémique, que le journaliste n'y connait rien et essaie de nous faire passer pour des usurpateurs...


Mais comment Dominique Loreau elle-même aurait pu dire "Il est possible d’être très simple en étant entouré de beaucoup de biens matériels." ?


Parlait-elle de simplicité volontaire, de ces gens qui ont à un  près la même philosophie que nous mais en étant encombré de récup' et milles autres choses ? Parlait-elle comme le dit Fumio Sasaki de ces gens qui se reconnaissent (et ont assimilé) dans les mêmes bienfaits que procurent le minimalisme sans désencombrer ? Je ne peux pas croire que Loreau ait pu dire une chose pareil, comme un cheveu sur la soupe ? Cette Loreau qui nous dit habituellement : "L' abondance n'apporte ni la grâce ni l'élégance.Elle détruit l'âme ,et emprisonne.../...posséder d'avantages que le strict minimum, c'est se charger de nouveaux malheurs.../....Cessez de trop posséder et vous aurez plus de temps à consacrer à votre corps.Et lorsque vous vous sentirez bien dans votre corps,vous pourrez l'oublier et cultiver votre esprit."


J'ai demandé au journaliste des précisions. Loreau a dit lors de son entretien "qu'elle est loin de rejeter la possession d'objets."

 En fait ce n'est pas les propos de Loreau mais l'interprétation des propos de Loreau. Oui elle a juste dit qu''elle est loin de rejeter la possession d'objets, car elle aime les objets, les beaux objets mais c'est tout, le journaliste a mal interprété.



Cet article a quand même un bon coté, celui d'ouvrir la discussion, car il est toujours bon de remettre les choses en perspective et de se remettre en question.

C'est vrai que le minimalisme est devenu un phénomène de mode qui nuit d'ailleurs aux "vrais" minimalistes. Je pense également, comme Loreau (?) que le minimalisme extrêmes, celui qui poussent à s'isoler, à refuser tout confort, proche de l'ascétisme, doit être réservé aux religieux ou à ceux dont le but est justement la déconnexion de la société pour une connexion à un univers mentale et spirituel. 

Pour les autres, nous, êtres humains ordinaires, il ne faut pas oublier que le minimalisme permet justement la reconnexion aux autres, à sa famille, à ses amis. On ne garde pas qu'une assiette en se privant d'inviter du monde à la maison. C'est tout le contraire, on se prive d'une home-cinéma ( qu'il faut acheter, stocker, entretenir, réparer...) pour aller au cinéma avec ses amis. On ne stocke pas une perceuse qu'on utilisera au mieux une fois tous les 5 ans alors qu'il est facile de demander ( emprunt, location, échange...) aux autres . On s'ouvre justement sur le monde. Si on s'isole, on devient triste. 
Le minimalisme ce n'est pas se priver. Au contraire, il nous apporte un bien-être. On jette ce que l'on utilise pas, pour profiter encore plus du reste ( objets, personnes, loisirs, ...)


Cet article permet d'analyser, de comprendre, de regarder avec un certain recul, d'évaluer son chemin dans le minimalisme. Il ne faut pas prendre tout au premier degré mais ouvrir notre champs de vision. Cet article nous conforte dans notre démarche en fin de compte. Le fait que le minimalisme soit plus en vue est une bonne chose, même si cela implique de subir ce genre de moqueries, d'analyses superficielles et simplistes....et d'allusions douteuses . On voit bien que le journaliste essaye de pointer du doigts chaque petits travers, qu'il analyse le minimalisme comme un fait de société divers.? qu'il cherche le scoop... Il sème le doute; Mais cela ne change rien car nous sommes minimalistes.... et nous savons mieux que lui les limites et les bienfaits de ce mode de vie.


Arrivé à ce stade, nous faisons secrètement envie à ceux qui pensaient tout posséder et qui s'aperçoivent qu'il leur manque, et qu'il leur maquera toujours quelque chose. Qui pressentent que ce que vous possédez, cette paix intérieure, cette joie, ne peut s'acheter. 
L'art du vide de Carolyn Hetzel





jeudi 25 janvier 2018

L'art du vide de Carolyn Hetzel





J'ai lu un livre pas très connu , un petit lire de moins de 100 pages bien aéré....et je l'ai Adoré ! 💚💚

Il va droit à l'essentiel, ben oui il parle de minimalisme 😉



Il comporte 3 grands chapitre : un peu de théorie, puis la pratique en version compacte et la troisième partie pour aller plus loin

J'y ai découvert la méthode Kaizen dont j'avais vaguement entendu parler

On trouve plein de citations inspirantes

Une astuce surprenante mais pas bête pour se décider à garder un objet ou non



voici quelques extraits =


Ne vaut-il pas mieux consacrer son argent à des activités vivantes (voyager, aller au restaurant avec des amis, voir des concerts...) qu'à des objets qui prendront la poussière en plus d'occuper l'espace, bref à des choses mortes ?


jeudi 18 janvier 2018

Marie Kondo, un air de minimalisme ?

J'ai relu La magie du rangement de Marie Kondo, en essayant de décrypter si oui ou non Konmari est minimaliste ?

A sa façon, elle parle bien de désencombrement, un grand chapitre est consacré au tri et "à jeter" ( n'oublions pas qu'au Japon, il est normal de jeter car le recyclage y est beaucoup plus développé et que leurs croyances empêchent l’achat d'occasion)

mais bien-sûr ce qu'il y a de minimaliste chez elle s’arrête à cette phase

Elle désencombre les objets et c'est tout mais son désencombrement est minimaliste et peut servir de base et/ou de méthode au désencombrement d'un futur minimaliste

Voyons un peu , comment elle procède au tri ? et en quoi sa façon de faire peut être mal interprété ?



Mettre en joie

Contrairement à de nombreuses méthodes pour désencombrer, Konmari ne cherche pas à jeter ce qui est inutile mais nous dit de garder ce qui nous met en joie.
Elle pense que cette méthode plus subjective est plus facile à appréhender qu'une suite de questions logiques comme " l'ai-je utilisé au cours de cette année? en ai-je vraiment besoin ? ...". Elle insiste également sur le fait de se concentrer sur les objets que l'on souhaite garder plutôt que que ceux qu'on ne veut plus.

Alors choisir ce que l'on veut garder ? pourquoi pas, ça rappelle un peu le principe de la Packing Party...mais savoir ce qui met en joie est pour beaucoup, trop subjectif.


Votre critère de jugement est l'attirance que vous ressentez intuitivement. Par conséquent, les théories complexes ou données numériques sont inutiles. 
La magie du rangement Marie kondo



La notion de mise en joie de Kondo pet amener à conserver trop d'objets, les minimalistes ne conservent que ce qui est utile, tout en étant beau et d'excellente qualité.

Pour Konmari cela est clair, les objets inutiles ne peuvent pas mettre en joie, une collection de 50 pièces encombrantes qui prend la poussière ne peut également pas mettre en joie. 

Mais pour beaucoup de lecteurs occidentaux ( peut-être est-ce bien plus clair pour les Japonnais ?) , ce n'est pas si évident, et "l’inutilité qui ne met pas en joie", n'est pas toujours comprise

Pour la plupart des gens l'utilité et la joie ne s'accordent pas toujours...souvent on rapproche de la "joie" un objet beau ou sentimental.

 Etes-vous heureux de porter des vêtements qui ne vous procurent aucun plaisir?Est-ce que cela vous fait plaisir d'être entouré de piles de livres que vous n'avez pas lu et qui ne sont pas chers à votre cœur?pensez-vous que  posséder des accessoires dont vous savez pertinemment qu'ils ne vous serviront jamais vous rend heureux ?La réponse à ces questions doit être "non".

Vous séparez de ce qui est inutile n'est ni gaspillage ni un comportement honteux. Pouvez-vous honnêtement dire que vous chérissez un objet enfoui si profondément dans un placard que vous avez même oublié son existence ?

La magie du rangement Marie kondo



Marie Kondo fait aussi la chasse au "au cas où".
"un de ces jours" signifie "jamais"



Le rapport à l'objet

Tous vos biens tiennent à vous être utiles. Même si vous le jetez ou le brûlez, un objet laissera derrière lui l'énergie de son utilité.
Oubliées dans vos placards, elles savent mieux que quiconque qu'elles ne vous procurent aucune joie.


Konmari  vénère des objets physiques alors qu'un minimaliste souhaite se détacher de la notion de propriété.
Elle dit bonjour à sa maison quand elle rentre chez elle, et remercie les objets du service rendu avant de s'en séparer. Cela peut paraître loufoque mais n'oublions pas que Konmari est japonaise et au Japon un objet peut prendre vie par rancœur et par amertume s'il a été abandonné ou abîmé.



Conclusion

Kondo est attachée aux objets, les minimalistes en sont détachés. La méthode Kondo ne concerne que les objets, alors que le minimalisme, c'est tous les aspects de la vie.
Mais cette méthode de désencombrement reste utile et efficace pour un future minimaliste ...à condition de bien comprendre le terme "mettre en joie" et de ne pas se cacher derrière pour garder plus que nécessaire .